La Voiture hybride ou hybride rechargeable 25 jan 2023
Apparue au grand public à la fin des années 1990, la technologie hybride combine l’emploi de deux énergies, celle d’un moteur thermique associée à celle d’un ou plusieurs moteurs électriques. Cette double motorisation permet de limiter la consommation de carburant et par là même, les émissions polluantes de particules fines. Cependant, ce terme d’hybride englobe différents types de véhicules et les appellations qui leur sont données par les constructeurs automobiles engendrent parfois une certaine confusion. Quelles sont les différences entre les hybrides et les hybrides rechargeables ? Que faut-il savoir avant d’opter pour l’une ou l’autre ? Gest’Europe vous dévoile toutes les connaissances à avoir sur cette catégorie de véhicules propres.
La motorisation hybride
La définition de base est simple, la voiture hybride (désignée sous le terme HEV : Hybrid Electric Vehicle) dispose d’un moteur essence ou diesel et d’un moteur électrique qui fonctionne avec un stock d’électricité contenu dans une batterie.
Selon la technologie, celle-ci nécessite, ou non, un raccordement électrique pour se recharger.
Sa puissance conditionne l’autonomie et donc l’utilisation de la voiture en mode électrique.
Une faible capacité n’autorise, sans surprise, qu’une petite distance tandis que la batterie d’un véhicule hybride rechargeable, plus puissante, permet une conduite en mode 100 % électrique.
Il existe toutefois des nuances qui donnent lieu à une classification plus précise selon le type d’hybride et le ou les moteurs électriques.
Le véhicule hybride ou MHEV
Parfois dénommée MHEV (pour Mild Hybrid Electric Vehicle) ou hybridation légère, cette voiture n’a qu’un moteur thermique couplé à un alterno-démarreur.
Celui-ci alimente une batterie de faible intensité (24 à 48 V) qui joue le rôle d’assistant au démarrage ou en phase d’accélération.
L’énergie cinétique dégagée lors du freinage ou de la décélération est récupérée, convertie en électricité puis stockée dans une batterie.
Elle est ensuite employée lorsque le véhicule circule à faible vitesse et seulement sur une courte distance.
Le moteur thermique propulse le véhicule et permet la recharge grâce à 3 équipements lui sont adjoints : un moteur électrique, une batterie de traction et un boîtier de gestion électronique.
Pour faire simple, ces éléments permettent de collecter, transformer, stocker et redistribuer l’énergie électrique sans nécessiter un rechargement de la batterie sur une prise de courant.
La baisse de la consommation est sensible, mais l’aide apportée par l’énergie électrique l’est pendant des phases où la demande est plus importante.
De plus, ce petit coup de fouet accroît les performances de la voiture et apporte un confort de conduite.
Le véhicule full-hybrid ou HEV
L’Hybrid Electric Vehicle est un système doté de deux moteurs, thermique et électrique, qui fonctionnent ensemble ou séparément.
Cette technologie offre la possibilité d’un mode 100 % électrique, mais sur une courte distance.
Le moteur électrique prend à sa charge le démarrage et l'accélération jusqu’à une certaine vitesse, évitant de fait une consommation de carburant à un moment énergivore.
Il laisse ensuite le moteur thermique prendre le relais.
La batterie est rechargée grâce à l’énergie produite par le moteur thermique en phase de décélération.
Cette hybridation apporte le confort d’un fonctionnement simultané des moteurs si la nécessité d’un regain de puissance s’impose, comme c’est le cas lors d’un dépassement.
La consommation d’énergie fossile est réduite significativement et les performances de la voiture sont accrues.
Le véhicule hybride rechargeable ou PHEV
Le Plug-in Hybrid Electric Vehicle dispose d’une double motorisation confortée par une batterie rechargeable sur une alimentation de type bornes ou prises domestiques.
Celle-ci est assez puissante pour proposer un mode tout-électrique sur une distance de 50 à plus de 100 kilomètres.
Cette autonomie, parfois montrée du doigt, couvre cependant la distance moyenne effectuée quotidiennement par les automobilistes.
Sur de plus longs trajets, le moteur thermique s’active et recharge, sur le principe de ses consœurs, la batterie.
À noter : aujourd’hui, la quasi-totalité des véhicules mis en circulation disposent de la technologie hybride start & stop autrefois désignée par le terme de micro-hybride.
Pour aller un peu plus loin, il faut savoir que les professionnels distinguent trois typologies d’architectures moteur pour les véhicules hybrides, full hybrides ou hybrides rechargeables.
Toyota Prius rechargeable
L’hybride série, parallèle ou série/parallèle
Les trois grandes catégories de voitures hybrides diffèrent également par la structure de leur moteur. Celles-ci varient selon la capacité du véhicule à proposer une totale autonomie ou pas.
L’hybride série
Dans ce cas, l’électricité est l’énergie principale du véhicule qui fonctionne en mode électrique et en mode autonomie étendue.
Un système de propulsion électrique entraîne les roues et la batterie de traction donne à la motorisation l’énergie nécessaire pour une autonomie en mode électrique qui peut aller jusqu’à plus de 100 km.
Le moteur thermique prend une place de second et n’est là que si l’autonomie de la batterie devient insuffisante. Les conditions d’utilisation de la voiture peuvent aussi nécessiter un mode combiné, par exemple si le couple est trop bas.
Le freinage est régénératif.
En cas de charge insuffisante des batteries, le moteur à combustion alimente une génératrice de moteur électrique capable de suppléer le besoin pour entraîner les roues.
Ce mode appelé “autonomie étendue” ne restaure pas la charge de la batterie de traction du véhicule qui doit être branchée sur une borne.
L’hybride parallèle
Les deux moteurs sont en capacité d’entraîner les roues et de propulser le véhicule.
Le mode parallèle autorise des séquences de conduite en autonomie électrique. Le freinage régénératif permet la récupération d’énergie, tout comme les phases de décélération.
L’hybride série/parallèle
Le véhicule fonctionne sur plusieurs modes : thermique, électrique ou combiné.
Il dispose d’un moteur électrique dédié à la traction et un second alimenté par le moteur à combustion afin de générer de l’énergie.
La recharge des modèles hybrides
Bien que leurs moteurs soient différents, tous sans exception se rechargent en roulant, soit grâce au freinage et à la décélération, soit avec le concours du moteur thermique.
La batterie des hybrides rechargeables peut être raccordée, comme celle des voitures électriques, à une borne de recharge.
Ces batteries ne supportent que le courant alternatif et ne sont pas conçues pour une charge de haute puissance. Elles sont le plus souvent branchées à une prise domestique et le temps de charge est en moyenne de 6 heures.
Bien qu’il soit variable selon le modèle de véhicule, une recharge complète permet de parcourir jusqu’à 100 km. Toutefois, cette distance doit être pondérée en fonction de l’utilisation du véhicule. Ainsi, par exemple, les trajets urbains favorisent la récupération d’énergie au freinage ou à la décélération, tandis qu’un voyage sur autoroute sera plus gourmand, ne serait-ce qu’à cause de la vitesse…
À ce sujet d’ailleurs, les voitures hybrides et hybrides rechargeables supportent largement la comparaison en termes de performances puisqu’elles atteignent les limites autorisées au même titre que les autres !
C’est du côté des économies qu’il faut chercher la différence.
Le prix de la voiture hybride
Le type d’hybridation influence le prix et par conséquent une hybride rechargeable est plus onéreuse.
Comme sur les marchés de l’électrique ou du thermique, le prix d’une citadine n’a rien à voir avec celui d’une berline ou d’un SUV haut de gamme, mais le choix d’un véhicule n’est jamais conditionné qu’à son seul prix.
Désormais assez présentes sur les parcs de véhicules d’occasion, les hybrides sont accessibles au plus grand nombre des automobilistes. Ces derniers y voient une occasion de réaliser des économies et de ne pas être restreints avec l’entrée en vigueur des ZFE.
Et ce d’autant qu’elles bénéficient toujours des dispositifs d’aide à l’acquisition de véhicules peu polluants.
Les aides à l’achat d’une hybride
Le but est de favoriser la mobilité verte et de limiter la pollution atmosphérique, notamment les émissions de CO₂.
Depuis le 1er janvier 2023 les règles d’attribution sont plus sévères pour certaines catégories de véhicules ! Ainsi, plus de bonus écologique pour les hybrides, même rechargeables !
Ces véhicules ne sont pas concernés par le malus au poids et ne seront pas touchés par l’abaissement du seuil de déclenchement fixé désormais à 123 g/km de CO₂.
Reste la prime à la conversion qui peut aller jusqu’à 5 000 euros pour un véhicule hybride rechargeable neuf ou d’occasion si son autonomie en mode électrique est supérieure à 50 km.
Par ailleurs, comme pour les véhicules électriques, la carte grise ne coûte que 13,76 euros pour la taxe fixe et les frais d’acheminement.
À noter que les habitants ou travailleurs en ZFE peuvent prétendre à d’autres aides. Quelques sites Internet, notamment celui du service public permettent de réaliser une simulation, y compris pour l’achat d’un utilitaire !
Voiture électrique versus modèles hybrides
Le match hybride/voiture tout-électrique doit-il avoir lieu ? Pas sûr !
L’électrification du parc a surtout pour but d’atteindre la neutralité carbone et de ce point de vue, le système hybride propose déjà une alternative intéressante.
Un véhicule full hybride permet une économie de carburant estimée entre 15 et 40 % selon le type de trajet.
L’hybride autorise une transition en douceur puisqu’il permet de convertir des automobilistes qui seraient réfractaires à l’électrique pour des raisons d’autonomie ou de performances. Cette hybridation est un excellent compromis avant la fin de la commercialisation des véhicules thermiques, et donc hybrides, en 2035.
Une parfaite connaissance des technologies électriques et hybrides, ainsi que de leur environnement, est un vrai plus à l’heure où l’automobile connaît une grande transition.
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Sources :