Quel budget prévoir pour l’achat d’une voiture électrique ? 30 dec 2022
À l’heure où le marché des voitures électriques (VE) est en plein essor, de nombreux automobilistes s’interrogent encore sur son coût réel. Comme pour les voitures thermiques, celui-ci dépend de différents paramètres tels que la marque, le modèle ou l’âge du véhicule. Mais en revanche, alors que les ventes sont croissantes, le prix est loin de baisser comme c’est habituellement le cas lorsqu’un produit se généralise. De facto, ce constat engendre des interrogations sur la voiture propre et sur la pertinence de cet investissement. Si vous envisagez d’opter pour la mobilité verte en 2023, cet article est fait pour vous !
Coût d’un véhicule électrique neuf ou d’occasion
En cette fin d’année 2022, la France compte près d’un million de véhicules électriques en circulation, soit le double d’il y a deux ans. On peut donc dire que la courbe des ventes de voitures neuves comme d’occasion réalise une belle progression.
Si la question écologique fait consensus pour les acheteurs, d’autres raisons expliquent cet engouement, parmi lesquelles :
- l’augmentation du coût des carburants,
- les restrictions de circulation,
- les performances et l’agrément de conduite des VE…
Néanmoins, le prix d’achat reste le critère numéro un pour la plupart d’entre eux.
Voiture neuve électrique : un large choix
Pour entrer directement dans le vif du sujet, le prix d’une citadine neuve démarre à 20 800 euros tandis qu’il peut atteindre plus de 100 000 euros pour une berline ou un SUV très haut de gamme.
Divers facteurs expliquent cet écart : le positionnement du constructeur, le modèle (100 % électrique, hybride rechargeable…), mais également la puissance de la batterie.
Souvent très onéreuse, cette dernière conditionne l’autonomie du véhicule, un critère particulièrement examiné. Certaines voitures ont une autonomie réelle d’une centaine de kilomètres quand d’autres, comme les Tesla, en parcourent quasiment 600 avant de passer par la case recharge.
Pour compléter cette information, il convient de savoir que la moyenne s’établit à 286 km et que 2/3 des automobilistes français effectuent des trajets inférieurs à 50 km par jour.
Cette autonomie moyenne, trop souvent montrée du doigt, est pourtant amplement suffisante au quotidien.
Par ailleurs, le réseau de stations et de bornes de recharge ne cesse de s’étendre (le palier des 100 000 bornes publiques devrait être atteint mi-2023) et laisse entrevoir des temps de rechargement records dans les années à venir. De quoi enchanter les grands rouleurs, rassurer les angoissés de la batterie à plat et faire taire les esprits chafouins.
Nouvelle Renault Twingo électrique
Voiture d’occasion électrique, le bon rapport qualité/prix
Citadines, berlines, utilitaires, le parc de voitures électriques d’occasion, encore marginal il y a quelques années, est désormais bien pourvu.
Chez les garagistes, il réserve parfois de belles opportunités avec des voitures récentes, plus performantes et mieux équipées, avec un faible kilométrage et des prix bien moindre qu’en neuf.
Il est aussi possible de trouver son bonheur pour moins de 10 000 €, tant dans le cadre d’une vente entre particuliers qu’auprès d’un professionnel. Ce dernier offre de bons conseils en matière d’entretien et de conduite, à ne pas négliger si cette acquisition est votre première voiture verte !
Pour faire le bon choix, il est important de bien définir l’utilité du véhicule et de prendre les mêmes précautions que pour une voiture à moteur thermique.
De surcroît, il ne faut pas oublier les aides gouvernementales mises en place pour lever ce frein : le bonus écologique, la prime à la conversion, ainsi que le crédit d’impôt pour l’installation d’une borne dédiée qui permet de recharger plus vite qu’une prise domestique classique.
Pour plus de simplicité, un simulateur en ligne permet de calculer le montant alloué pour l’achat d’une voiture ou d’une camionnette électrique ou hybride.
À savoir : certaines régions, comme le Grand Est, accordent un coup de pouce aux particuliers. Pensez-y !
Contrairement à une idée reçue, la voiture électrique n’est donc pas plus chère à l’achat qu’une essence ou un diesel, et elle a surtout l’avantage d’être beaucoup plus économique à l’entretien !
Comprendre pourquoi les prix ne baissent pas
D’ordinaire, la croissance des ventes fait mécaniquement baisser le prix d’un produit, quel qu’il soit. Or, il n’en est rien actuellement pour les VE !
La raison en est simple : le secteur de l’automobile subit, comme tous les autres, les effets des crises sanitaires et économiques. Les augmentations du prix des matières premières et de l’énergie ont pour conséquence une majoration des prix de vente.
Néanmoins, pour gagner le pari environnemental qui est le nôtre, il est impératif de conforter le développement du véhicule tout électrique et de gagner encore des parts de marché.
Il est très probable que dans un futur proche la maîtrise de ces coûts de production et l’amortissement des lignes de fabrication permettront aux constructeurs de proposer des VE à des prix équivalents à ceux des véhicules thermiques et ce, sans aide au financement.
Sans oublier qu’avec la concurrence, notamment des nouveaux constructeurs et des pays asiatiques, il y a fort à parier sur une baisse des tarifs.
Cependant, l’année 2023 s’annonce riche en nouveautés, à commencer par les bonus/malus.
Ainsi, pour favoriser l’achat d’un véhicule électrique, un super bonus de 7 000 euros pourrait être accordé aux ménages les moins aisés.
Ils pourraient également profiter d’une voiture électrique à 100 euros par mois comme s’y est engagé le Président de la République. Cette mesure sera effective dès que les banques, les constructeurs et l’État auront trouvé un accord.
À contrario, le bonus devrait baisser pour tous ceux dont le revenu fiscal de référence ne permet pas d'accéder à ce super bonus.
Attention, conformément aux décisions prises concernant le malus, les seuils changent ! Il sera de 123 g/km pour tous les véhicules dont l’immatriculation se fera à partir du 1er janvier.
Certaines catégories de voitures ne seront plus épargnées, à l’instar de certaines hybrides.
Du côté des ZFE, janvier est synonyme de l’entrée en vigueur de règles strictes dans de nombreuses villes avec le bannissement des Crit’Air 5 et des non classés, des verbalisations… toutefois la prime à la casse sera majorée de 1 000 euros pour les habitants et les travailleurs concernés et ils pourraient même se voir proposer un prêt à taux zéro.
Est-ce rentable de rouler à l’électrique ?
Si le prix des modèles augmente ou stagne, la question de la rentabilité se pose pour les automobilistes.
La réponse ne laisse cependant pas l’ombre d’un doute, car le prix d’une voiture est à appréhender dans sa globalité : achat, consommation et entretien.
Avec des passages au garage moins fréquents que ses consœurs à moteur thermique et un coût de chargement d’environ 10 euros pour une batterie de 50 kWh, la voiture écologique garde son avance.
Le bénéfice de ce type de véhicule est un calcul qui s’apprécie sur du long terme, comme le diesel en son temps.
Changer de voiture aujourd’hui implique une réflexion sur les modes de déplacement de demain. Tous les acteurs de ce marché travaillent d'arrache-pied pour cette transition énergétique et les professionnels de l’automobile ont eux aussi un rôle important à jouer dans l’électrification du parc ! C’est la mission et l’expertise de GEST'EUROPE que de les accompagner et les former dans cette évolution majeure. Contactez Sébastien pour de plus amples renseignements.
Sources :