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Innovations automobile

Voiture autonome, y a-t-il un pilote derrière le volant ?
07 jun 2023

Temps de lecture : 5 min 37

Science-fiction hier, réalité aujourd’hui, la voiture autonome est capable de circuler sans intervention humaine grâce à une technologie avancée. Longtemps fantasmé par l’industrie automobile, ce petit bijou prend désormais sa place dans le trafic, mais avec des conditions encore drastiques, sécurité routière oblige ! En effet, si beaucoup imaginent une voiture sans chauffeur, il n’en est rien pour l’instant, du moins, sur les routes françaises.

Mode de fonctionnement, équipements embarqués et cadre législatif, si vous voulez tout savoir sur la voiture intelligente, Gest’Europe se fait votre guide !

 

Conduite autonome, la route sous assistance

La voiture autonome, comme son nom le laisse supposer, peut emmener ses passagers jusqu’à destination sans que personne n’intervienne.

Cette prouesse du pilotage automatique est possible grâce à des capteurs LiDAR (Light Detection and Ranging), radars, caméras mono ou stéréo, disposés sur le véhicule. Ceux-ci analysent l’environnement et enregistrent les informations traitées ensuite via un processeur doté d’algorithmes. Cette forme d’intelligence artificielle gère les accélérations et les freinages en fonction des obstacles ou des contraintes. 

Ces systèmes d’assistance à la conduite respectent les consignes de sécurité pour lesquelles ils sont programmés.

 

Les systèmes d’aide à la conduite en mode autonome

En 2022, l’Union européenne a rendu obligatoire des normes de sécurité renforcées afin de réduire le nombre de personnes tuées ou blessées sur les routes.

Depuis, les constructeurs automobiles doivent installer sur tous leurs nouveaux modèles des zones de protection étendues pour atténuer les risques de blessure en cas de choc avec un piéton ou un cycliste, ainsi qu’une trentaine d’équipements communément appelés ADAS (Advanced Driver Assistance Systems).

Ces assistants virtuels permettent d’anticiper plus vite une situation dangereuse, mais aussi de circuler et de manœuvrer sans risque. Ils représentent des yeux supplémentaires pour l’automobiliste et offrent une sécurité accrue et un véritable confort de conduite.

La plupart de ces équipements sont bien connus, comme le régulateur de vitesse adaptatif ou régulateur actif. Son rôle est de maintenir la vitesse, mais il gère également le freinage afin de conserver les distances de sécurité avec la voiture qui précède. Lorsque la route est dégagée, le régulateur ramène la voiture à la vitesse désirée.

Le freinage automatique d’urgence stoppe le véhicule si un risque de collision est imminent et présente l’avantage de réagir plus vite que le conducteur, surtout si celui-ci est distrait.

L’aide au maintien dans la voie alerte et recentre le positionnement de la voiture en cas de rapprochement des lignes continues ou discontinues. Il est généralement couplé avec un système d’avertissement en cas de somnolence, l’un des trois principaux facteurs de mortalité sur route. L’électronique scrute le mouvement des yeux via une caméra placée sur le tableau de bord, tandis que des capteurs suivent le positionnement de la voiture sur sa file. En cas de comportements anormaux, des vibrations du volant et un signal sonore interpellent le conducteur.

Les radars et caméras de recul sont bien distincts. Le radar émet un signal sonore lorsque la voiture s’approche d’un objet tandis que la caméra offre une vision complète des alentours sur l’écran de l’ordinateur de bord.

D’autres systèmes permettent une conduite semi-autonome comme :

  • le Traffic Jam Assist, ou assistant de conduite dans les embouteillages,
  • le Park Assist (Park4U) qui gare la voiture à votre place,
  • la vue à 360° multicaméras qui donne une visibilité maximum sur l’environnement de la voiture…

Dans le monde de la voiture intelligente, cette liste serait incomplète sans citer d’autres ADAS comme la reconnaissance des panneaux de signalisation, l’enregistreur de données, sorte de boîte noire du véhicule, l’ABS, l’indicateur de pression des pneus, le système d’appel d’urgence (e-call)...

Ces solutions embarquées sont de plus en plus perfectionnées et interagissent désormais via le multimédia avec la voiture qui devient connectée.

Ces technologies sont à la base d’une nomenclature qui régit officiellement le segment des voitures autonomes.

Cette échelle classe les véhicules selon leur degré d’assistance au conducteur. De 1 à 3, la présence d’un conducteur apte à reprendre les commandes est impérative, la conduite est semi-autonome.

Le niveau 5 représente lui le degré ultime : l’automatisation complète. À ce stade, il n’y a même pas de volant à bord !

 

Que dit la loi ?

Tesla prédit que dans un futur proche il suffira de dire à la voiture où l’on veut se rendre, mais il n’est pas question aujourd’hui de faire la sieste pendant la durée du trajet, même si les prouesses technologiques autorisent cette hypothèse.

Le concept de voiture autonome est encadré par la loi.

Après les traditionnels essais en situation réelle, la France a légiféré en mai 2019 avec la loi PACTE puis avec la loi LOM du 29 décembre 2019.

Chaque mesure qui concerne la circulation des voitures aux fonctions de conduite déléguées partiellement ou totalement, peut être décidée par le recours à une ordonnance. Depuis le 1er septembre 2022 (ordonnance n° 2021-443 du 14 avril 2021), la circulation de véhicules autonomes de niveau 3 est autorisée sur parcours ou zones prédéfinies.

Le texte précise que la voiture doit circuler :

  • à moins de 60 km/h,
  • sur un parcours où les piétons et cyclistes sont interdits,
  • sur une chaussée équipée d’une séparation physique centrale entre les deux sens de circulation.

De plus, le conducteur doit pouvoir reprendre la main à tout moment.

Toutefois, le sujet pose encore nombre de questions, notamment sur la notion de responsabilité aux yeux des assurances.

 

Quel avenir pour la voiture autonome ?

La voiture est un marché en pleine mutation. Poussée par la loi et les impératifs environnementaux, l’innovation automobile apporte de nombreux espoirs et la voiture autonome n’a pas fini de faire d’elle.

Fiable, elle semble porter la promesse de faire baisser la mortalité sur les routes puisqu’on estime que 90 % des accidents mortels sont imputables à une faute humaine : vitesse, alcool, endormissement, non-respect du code de la route…

Autant de défauts qu’elle n’a pas ! Certains constructeurs avancent le chiffre d’un million de vies sauvées chaque année sur le globe !

Le prix est pour l’instant le principal inconvénient de ce type de véhicules. Le coût des capteurs LiDAR, technologie laser employée pour déterminer une surface ou un lieu en 3D, a un impact considérable.

Néanmoins, comme pour tout produit novateur, la généralisation fera baisser le prix.

Les prototypes de voitures électriques autonomes rivalisent d’ingéniosité pour illustrer ce que pourraient être les modes de transports de demain, de la voiture particulière au taxi. Les Chinois Zeekr et Baidu, qui font partie des nouveaux constructeurs à arriver en Europe, développent des concepts qui donnent des sueurs froides à Tesla, le premier à revendiquer haut et fort la première voiture autonome de série.

Certaines villes, comme Montréal, testent les navettes autonomes sur de petits trajets. Cela préfigure ce qui pourrait arriver demain dans le domaine des transports.

Cependant, ce jour semble encore assez loin pour que Uber, qui espérait faire baisser les coûts en faisant l’économie des chauffeurs, remise ses ambitions sur la voiture autonome.

Les évolutions majeures ont besoin de temps pour convaincre. Toutefois, si l’on se réfère à la voiture propre qui s’est rapidement imposée comme la motorisation de référence, tout semble possible. Il est vrai que l’électrification du parc est soutenue par la réglementation européenne, mais ses atouts imparables changent peu à peu le regard porté sur la mobilité et dopent les ventes. Ce succès donne de l’espoir à tous ceux qui s’imaginent un jour se déplacer sans toucher les pédales. Seul l’avenir nous dira qui avait raison.

 

Avec sa formation en électromobilité, Gest’Europe est aux côtés des professionnels désireux de réussir le pari de la mutation du marché automobile. Sébastien apporte à chaque garage son expertise de consultant automobile avec un accompagnement 100 % personnalisé. Conseils à l’installation, à la gestion, communication, formations, profitez d’un savoir-faire unique, au service du vôtre.

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